Texte de l’allocution prononcée par Gabriel Villeroy de Galhau à l’occasion du dévoilement de la plaque à la mémoire du Recteur JACQUOT le 6 décembre 2018
L’Académie de Saint Nicolas dont le nom apparaît sur cette plaque réunit trois associations lorraines liées au culte de Saint Nicolas, àsavoir l’Association Connaissance et Renaissance de la basilique de SaintNicolas de Port, la très ancienne Confrérie de Saint Nicolas de Yutz etl’Association des Amis de Saint Nicolas des Lorrains à Rome.
Les responsables de ces trois associations se retrouvent une fois l’an dans le but de décerner un prix de Saint Nicolas à une personne ayant particulièrement contribué à faire rayonner le culte du saint patron de la Lorraine. C’est ainsi que ce prix a été attribué dans la passé aussi bien à des universitaires, des religieux ou même il y a deux ans à un dessinateur d’images d’Epinal.
Mais il était évident pour tous que le Père Jean-Louis Jacquot devait trouver sa place dans cette liste. Je n’évoquerai pas son parcours de prêtre dans diverses paroisses et fonctions de notre diocèse. D’autres l’ont fait (ou vont le faire). Je rappellerai simplement qu’il avait été très sensible au fait d’avoir été désigné l’an dernier comme lauréat de ce prix. Il y voyait, à juste titre, la récompense de ses actions en faveur du développement du culte de l’évêque de Myre dans notre région.
Il avait trouvé dans sa nomination à Saint-Nicolas-de-Port en 1998 par Monseigneur Jaeger le champ d’action idéal pour mettre en application son attirance à la fois pour les belles cérémonies et pour la liturgie orientale, Saint Nicolas étant, comme on le sait, probablement le saint le plus universellement révéré tant en Orient que chez nous. Il pouvait ainsi légitimement introduire dans ses célébrations un faste cher à nos frères orthodoxes, quitte parfois à déconcerter certains de ses paroissiens. Il y ajoutait une touche personnelle grâce aux ornements magnifiques qu’il confectionnait de ses mains.
Et bien sûr, ses actions trouvaient leur aboutissement en particulier dans la remise à l’honneur de la procession ancestrale dans la basilique autour du 6 décembre où il avait réussi à attirer au fil des années de plus en plus de pèlerins venus parfois de très loin. Je pense que la plupart d’entre nous ici ont eu l’occasion de participer à cette manifestation dans la basilique bondée pour la circonstance. Quelle ferveur et quelle foi émanait alors de ces milliers de fidèles chantant à pleins poumons l’hymne de Saint Nicolas en cheminant comme ils le pouvaient au milieu de cette foule !
Et impressionnante était aussi cette foule qui s’était retrouvée pour votre messe d’À Dieu, cher Jean-Louis, remplissant, une dernière fois autour de vous, jusqu’à la dernière chaise de cette si belle basilique à laquelle vous étiez si attaché.
Oui, Jean-Louis, vous avez bien mérité cette distinction. Vous êtes hélas parti trop tôt pour pouvoir la recevoir en mains propres comme nous l’aurions souhaité mais, de là où vous êtes, je suis bien persuadé que vous vous en réjouissez avec nous.